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Si l’avenir du PSG au Parc des Princes est pour le moment flou, Jérôme Alonzo a clamé son amour pour ce stade.

C’est l’un des dossiers brulants de ces derniers mois dans la capitale. Le Paris Saint Germain quittera-t-il son mythique Parc des Princes pour le Stade de France ou une toute nouvelle enceinte ? Désireux d’agrandir sa capacité d’accueil et toujours en conflit avec la Mairie de Paris, les dirigeants parisiens étudient clairement un départ du Parc. Un bouleversement sans précédent dans l’histoire du club et qui laissera des traces. Par ailleurs, dans ce dossier qu’en pensent nos anciens joueurs ? Réponse avec l’avis tranché de Jérôme Alonzo, dans un entretien accordé au journal Le Monde

Dans un premier temps, l’ancien gardien de but du Paris Saint Germain (2001-2008) regrette l’absence d’un dialogue sein entre le club et la Mairie de Paris. Pour l’actuel consultant, les deux partis doivent mettre de l’eau dans leur vin et penser avant tout au bien du club.

“Avec la Mairie de Paris, c’est du Feydeau, du vaudeville. Il y a des portes qui claquent, mais pas de débat posé. Personne ne discute calmement, on assiste seulement à deux formes d’expression, la colère ou le silence. Je ne sens aucune empathie, aucun amour dans cette histoire, entre la Mairie et le club, c’est toujours tendu. Alors que c’est simple, le PSG, c’est le Parc, partons de cette base-là ! Mais les Qataris ne peuvent pas faire une offre au prix d’une villa, et la Mairie ne peut pas réclamer un prix de vente équivalent à la moitié de la ville ! Et si les propriétaires Qataris doivent compter leurs sous, qu’ils arrêtent plutôt d’acheter des joueurs pourris à 50 millions d’euros…”

Un lien fort depuis gosse !

Dans son entretien, Jérôme Alonzo clame son amour pour ce stade et raconte comment tout a commencé :

“Mon papa a créé le centre de formation du Paris Saint-Germain (PSG) en 1975, et quand j’avais 3 ou 4 ans, j’étais la mascotte du club, avant les matchs au Parc des Princes, je déboulais devant les joueurs avec le ballon du match. On peut dire que le Parc des Princes a bouleversé ma vie. J’ai construit mon histoire plus autour du Parc que du PSG, j’ai avec ce stade une attache vraiment particulière qu’aucun joueur passé ou présent du club ne peut avoir. Mon transfert de Saint-Etienne au PSG, en 2001, était l’occasion de reprendre le fil de mon histoire.”

L’ancien gardien parisien est par ailleurs très fier que le Parc ait toujours gardé son identité architecturale, tout en se modernisant. Néanmoins, il est conscient que sa capacité d’accueil est insuffisante par rapport aux autres grands stade d’Europe :

“Il n’a pas changé du tout, à part l’apparition de quelques bureaux côté façade. Il s’est modernisé à l’intérieur, il y a des loges sublimes, c’est comme un hôtel cinq étoiles, avec une conciergerie. Mon bon vieux Parc des Princes est resté le même. Alors qu’à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard a changé, à Marseille, le Vélodrome a changé, à Lyon et à Bordeaux, les clubs ont déménagé. Le Parc est un patrimoine fantastique, même si je suis conscient du fait qu’il a un côté obsolète par rapport aux concurrents du PSG.”

Le Stade de France, son pire cauchemar !

Au-delà de sa forte affection sentimentale pour le Parc, ce dernier est son “dernier lien avec le club”. Pour lui, “les dirigeants actuels se foutent du passé du club”.  Une situation que Jérôme Alonzo regrette énormément. Par ailleurs, l’ancien gardien du PSG s’oppose fermement à l’idée Stade de France :

[…] Ne nous faisons pas croire qu’il faut aller au Stade de France pour aller mieux ! Le Stade de France, il n’y a pas un stade en Europe à la conception aussi antinomique pour un club résident. Il n’y a rien qui va. Il est impersonnel, froid, sans âme. C’est compliqué pour y aller et pour en revenir. Et il y a une piste d’athlétisme…

Si à titre personnel ce stade ne lui évoque rien, le natif de Menton termine en mettant en garde la sécurité contesté de ce stade :

“J’y ai joué une vingtaine de fois et c’est le stade de tous mes malheurs : je me suis cassé la jambe lors d’un Red Star-Saint-Etienne et j’ai perdu là-bas deux finales de Coupe de France. Donc je ne suis pas du tout attaché à ce stade, malgré Zizou, malgré les concerts de Johnny. Et quand on voit le fiasco de la dernière finale de la Ligue des champions, on peut se demander ce qu’il pourrait se passer au premier clasico (PSG-Marseille) ou au premier PSG-Lyon organisés là-bas.”

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