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Juventus 1 – 2 PSG – Les Notes du Match!

Chaque semaine, un membre de la rédaction vous donne son analyse du match des parisiens. L’occasion de faire le point sur les prestations et attitudes individuelles de nos joueurs. Entre passion dévorante, coups de sang, amour démesuré du club et mauvaise foi crasse.

Paris a battu la vieille dame dans son antre. Mais Paris s’est surtout retrouvé au coeur d’un scénario rocambolesque qui l’envoie à la deuxième place du groupe. Un scénario comme seul Paris sait encore en inventer. Fatigue. Ça met de mauvaise humeur au moment d’envoyer les notes.

Donnarumma 4 : Trop court pour enlever le ballon à Bonucci 40e. Se loupe à la 58e. Imprécis au pied, au point de laisser un dégagement sur deux à Marqui ou Verratti.

Bernat 4 : Que ça a été difficile face à Cuadrado ! Le Colombien lui a fait bien des misères. Il est pris dans son dos sur le but Italien. Offensivement il n’a pas réussi à peser. Remplacé par Mendes (68e), immédiatement buteur à la 69e, vitesse pure et frappe croisée.

Sergio Ramos 6 : Leader, maillon le plus fiable de la chaine défensive, dans le calme et la sobriété. Présent pour relancer, pour haranguer, pour impulser de la hargne. Magnifique esquive de carton jaune (33e) après une faute dégueu.

Marquinhos 5 : Du mieux pour le Marqui, qui retrouve de la grinta comme sur ce sauvetage à la 34e après une boulette de Verratti, et qui écarte quelques ballons chauds de la tête. Et du moins bon, avec un placement parfois un peu aléatoire, et une autorité dans son jeu qu’il peine à retrouver.

Hakimi 4 : A l’image de Bernat face à Cuadrado, il a laissé la porte ouverte à Kostic qui a pu centrer tant qu’il voulait. Pas aidé par Renato qui ne compensait pas ses montées. Offensivement, il a tenté sans peser.

Verratti 5 : sentinelle habituée à aspirer à lui tout seul le pressing adverse, il a peiné ce soir à briller à la relance. Hibou petit Duc. Perte de balle bien sale (34e) qui peut faire but. Averti à la 85e.

Vitinha 5 : La recrue la plus en vue de l’effectif parisien a eu bien du mal à rentrer dans son match. Pris par le pressing Turinois, il n’a pas eu son rayonnement habituel. Un peu de mieux en fin de match avec quelques interceptions bien senties.

Fabian Ruiz (non noté) : Sort sur blessure après 20 minutes difficiles. Remplacé par Renato Sanchez (4), toujours aussi réticent à courir vers son propre but. Positionné relayeur droit, le portugais s’est mis au diapason de l’équipe,sans tranchant, sans efficacité.

Soler 4 : Carlos avait pour mission de remplacer le roi soleil. Mission échouée. Après un début de match plein d’imprécisions, il a montré de l’envie, a beaucoup proposé, a pressé, a voulu être partout, et n’a finalement été nulle part. Voilà pour la critique. Pour sa défense, Messi et Mbappé l’ont laissé presser tout seul, et on a pu constater en phase de possession qu’il n’avait pas encore été coopté par ses partenaires d’attaque, qui l’ont peu cherché. Remplacé par Ekitiké (68e). Et pour l’instant, on ne peut rien faire avec la barre de fer.

Messi 5 : On va pas se mentir, tout Messi qu’il est, Lionel a proposé ce soir un match bien bof bof. On n’est pas surpris par son manque d’implication à la récupération ; on l’est d’avantage par des contrôles ratés, quelques passes imprécises et des frappes de rugby. Echoue sur Szczesny (33e).

Mbappé 8 : A la hauteur de l’évènement. 13e minute, bon pressing parisien. Récupération, service de Messi. Gatti s’accroche à son slip, mais Kylian pousse sur les quadris et envoie un coup de fusil sur le poteau rentrant. Tente la minasse de loin à la 30e. Met Mendes en orbite (69e) pour le 2-1. Et entre tout ça, des accélérations, des provocations. On peut pointer son manque de rigueur dans le pressing. On doit surtout constater que c’est Kylian qui donne le match à Paris. Et personne d’autre.

Galtier 5 : Le retour du 4-3-3 avait permis de donner plus de contrôle à l’équipe. On n’attendait qu’une confirmation face à cette Juve diminuée. De confirmation il n’y a pas eu, puisque Paris a brillé par sa fébrilité, encore, face aux transitions rapides adverses. La faute à l’absence du Ney, à la blessure de Ruiz ? Peut-être un peu. La faute à des joueurs qui craignent la blessure avant la coupe du monde ? Aussi. Mais quand même. Pas de profondeur, pas de circuit, pas d’idées. L’entrée de Mendes et d’Ekitike permet de donner un peu de profondeur et apporte la gagne. Mais au bout du compte, ce sera la deuxième place au terme d’une poule parfois brillante, souvent poussive. Oui, Paris ne perd pas. Oui, Paris a battu une vieille dame qui commence à faire son âge à deux reprises. Mais Paris ne sait pas se dépatouiller du Benfica. Paris va prendre un monstre en 8e, avec son équipe fantasque, parfois joueuse, parfois brillante, toujours friable. Un colosse aux pieds d’argile. Finalement, on n’a pas la moindre idée du niveau de ce Paris là. Mais il semble trop loin d’un Bayern ou d’un City.

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