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PSG 2 – 1 Strasbourg – Les notes Du Match!

Chaque semaine, un membre de la rédaction vous donne son analyse du match des parisiens. L’occasion de faire le point sur les prestations et attitudes individuelles de nos joueurs. Entre passion dévorante, coups de sang, amour démesuré du club et mauvaise foi crasse.

Donnarumma 5 : déploie son grand corps pour faire obstacle à Gameiro (30e). C’est beau. Mais son manque de sérénité sur certaines interventions et son jeu au pied cataclysmique ne permettent toujours pas de faire oublier la constance et la sérénité de San Keylor.

Mukiele 6 : Fidèle à lui même. Beaucoup d’envie et d’activité sur son côté, aussi bien sur le plan offensif que défensif, quelques fulgurances, mais parasitées par des imprécisions techniques récurrentes. Manque de confiance ou de qualité ?

Ramos 6 : En vieux briscard, Tonton Sergio n’est pas du genre à se laisser impressionner par l’attaque du 19e de Ligue 1. Il a assuré le boulot derrière, muni de son autorité naturelle, de sa relance et de ses transversales sucrées.

Marquinhos 6 : On l’avait laissé à Doha la tête dans le sac après un pénalty raté face à la Croatie. Miracle, le Marqui se remet la tête à l’endroit et s’éloigne de sa dépression devenue chronique grâce à un but du crâne qui lance sa deuxième partie de saison (14e). Soulagement. Avant un magnifique retour de lose et un doublé sur CSC. En bonus, vrai doublé annulé (94e) faute d’avantage laissé. Mélange de grinta et de peur, d’envie et de poisse, bien malin qui pourra prédire les 6 prochains mois du capitaine Parisien. Mais le moment serait bien choisi pour coiffer de nouveau les lauriers de l’Imperator.

Bitshiabu 6 : Titularisé sur le côté gauche, le colosse de 17 ans a fait forte impression. Vif et rapide malgré sa taille, très appliqué, intelligent tactiquement, il a dégagé une sérénité étonnante. Autoritaire devant Gameiro (27e), avant un retour parfait sur Thomasson (28e), notamment. Tout n’a pas été parfait, bien sûr, avec 15 premières minutes compliquées et quelques fautes de placement, mais le gosse a tout d’un grand. On va attendre la confirmation avec impatience. Remplacé par Hakimi (79e), dont on espère revoir à Paris la version Marocaine, et non pas son cousin Parisien de 2022.

Verratti 4 : Marco s’est bien reposé pendant un mois, et a eu beaucoup de mal à sortir la tête de l’oreiller. Des approximations, des pertes de balles, du déchet comme rarement. Prolongation de contrat fêtée en fanfare avec un combo carton jaune (50e) après une faute inutile – perte de balle sur le coup franc (51e). Ça fait but pour Strasbourg. Même le hibou Grand-Duc peut passer à travers. Ça n’enlève rien au bonheur qu’on a de le voir prolonger jusqu’en 2026.

Fabian Ruiz 4 : Les lacunes du 3-4-3 et ses performances lui ont ouvert une place de titulaire dans le PSG de Galtier version beta. Mais si sa qualité technique et son intelligence de placement font du bien au milieu Parisien, elles ne compensent pas encore son manque de vivacité. Son influence sur le jeu a baissé à mesure que le match avançait. Fabian Ruiz est sur la ligne qui relie Paredes à Motta, et on attend que la bascule se fasse définitivement du côté de l’irremplaçable Italien, pour permettre au bloc Parisien de prendre à nouveau le pouvoir au milieu de terrain.

Vitinha 4 : Alors qu’il rayonnait dans le milieu à deux du 3-4-3 de début de saison, le Portugais de poche est en difficulté depuis le retour du 4-3-3. Ney vient décrocher dans sa zone, Ruiz combine avec Verratti, et Vitinha ne sait plus trop quoi faire, ni où aller. Néanmoins toujours aussi volontaire et manifestement en recherche active de repères et de solutions, jamais avare de projection ni de replis. Remplacé par Sarabia (73e), venu nous rappeler que le mercato d’hiver ouvre ce week-end.

Neymar 5 : Ne nous racontons pas d’histoire. Quand on l’a vu forcer sur sa cheville blessée pour jouer un quart de coupe du monde soldé d’une élimination piteuse contre la Croatie, on a imaginé un Ney de retour à Paris avec une cheville en mousse, un ventre rebondi, occupé à noyer sa frustration dans le poker et les nuits parisiennes. Concernant la cheville, elle dépose la balle sur la tête de Marquinhos (14e), avant de faire mal à la tête aux strasbourgeois à grand coup de doubles contacts et de petit ponts. Sur le plan physique, on a vu une activité défensive louable et un empoisonnement constant de l’espace entre les lignes adverses. Nous voilà rassuré, le danseur de Samba n’a pas l’air d’être revenu à Paris pour faire de la figuration. Reste la frustration : averti sur un geste d’humeur à la 61e avant d’être exclu pour simulation dans la minute qui suit. Ça aurait pu coûter cher. Quitte le stade avant la fin du match, ça risque de plaire à Campos.

Mbappé 8 : On aurait compris qu’il se repose après un mondial qui l’a vu inscrire 9 buts (oui, on compte son TAB, on a le droit). Mais Kylian est différent. Alors plutôt que de ressasser les maux bleus, il vient remettre le bleu de chauffe. Commence son match de reprise en allumant des mèches, avant de manquer le 2-1 en échouant devant Sels sur une offrande du Ney (54e). Mais quand Paris bafouille après l’exclusion de son meneur brésilien, il est temps de faire parler la dynamite. Il hausse le ton, percute, harangue son public, et ce qui devait arriver arriva, Kylian s’écroule dans la surface (94e). Quand on a marqué trois pénaltys en finale de coupe du monde 10 jours avant, on n’est pas impressionné pour terminer un match de Ligue 1. Que Paris se rassure, papa s’occupe de tout.

Ekitike 3: Il était censé s’inspirer de Mbappé, de Ney et de Messi. Mais il a finalement choisi Icardi comme modèle. « je n’ai peur de rien, je ne doute jamais », disait-il. Nous, si. Remplacé par Soler (73e), qui ne brille toujours pas.

Galtier 6 : oublié le 3-4-3, Galette peaufine son 4-3-3 new look, à la recherche d’automatismes et de fluidité au milieu de terrain. Ça progresse doucement et il faudra être prêt dans un mois. Si sa gestion des joueurs majeurs apparaît excellente, les remplaçants ont les plus grandes peines à prendre leurs marques, et le turn over est poussif. Au delà de l’intégration plutôt réussie de Fabian Ruiz, les Ekitike, Soler et Sarabia notamment sont en errance sur le terrain à chaque apparition. Pas certain qu’il en soit responsable, mais Paris n’aura pas beaucoup de plan B au printemps en cas de problème avec le 11 titulaire.