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Chaque semaine, un membre de la rédaction vous donne son analyse du match des parisiens. L’occasion de faire le point sur les prestations et attitudes individuelles de nos joueurs. Entre passion dévorante, coups de sang, amour démesuré du club et mauvaise foi crasse.

Donnarumma 5 : Pas énormément de travail ce soir, mais l’Italien confirme sa capacité à alterner le meilleur et le pire dans des timings serrés, en témoigne sa claquette remarquable sur une mine enroulée de Blas à la 19e juste avant de partir maladroitement aux fraises sur le corner suivant. Sans conséquence cette fois ci. On transpire à chaque ballon contrôlé au pied. Ton poste de numéro 1, il va falloir le défendre Gigio, parce que Navas est prêt à bondir.

Sergio Ramos 5 : Depuis quelques mois, l’état de santé, la solidité des mollets et la vitesse de Sergio nous font bien du tracas. Au point de douter de sa capacité à tenir une place de titulaire dans la défense Parisienne. Hier soir, il a tenu sobrement l’aile droite de la défense, et a semblé monter en puissance sur le plan physique. Tonton est même venu déposer sa talonnade sur une ouverture limpide de Verratti remise comme il a pu par Sarabia (3-0, 57e). Encourageant. A confirmer si le point infirmerie de demain ne nous informe pas d’une absence de 6 mois. Et pour notre tranquillité d’esprit, une doublure de haut niveau est attendue au camp des loges, Mr Campos.

Marquinhos 5 : Le capitaine contesté depuis 6 mois est toujours convalescent. Appliqué au centre de la défense à trois, il lui manque toujours ce temps d’avance que donne la confiance. Ce temps qui permet à l’attaquant de le déborder ou qui lui fait perdre les duels aériens. A noter une tête offensive sur la barre à la 14e. On espère que le psychologue nouvellement arrivé est un magicien, parce que pour une grande saison, on aura besoin du Marquinhos de l’automne 2021, brassard ou pas.

Kimpembe 6 : Un temps annoncé en discussion avec Chelsea, Presnel a finalement annoncé son envie de poursuivre à Paris. Et cette envie, il l’a posée sur le terrain. Très actif, souvent haut sur le terrain, agressif, dur sur l’homme, il a également sauvé son équipe en devançant Guessand à la 41e alors que Blas avait mangé Marqui.

Hakimi 6 : Sifflé sans interruption par le public du Bloomfield Stadium, Achraf commence son match par un plat du pied droit stoppé par Lafont, après un mouvement collectif limpide impliquant Neymar, Messi, Sarabia et Vitinha. En une touche de balle. Une action comme on n’en avait plus vu depuis 18 mois. Une action qui réchauffe le sang après l’hiver polaire du mandat de la Poche. Maintenant que Messi a découvert l’existence de son latéral marocain, et que la tactique de la Galette met en valeur son profil de piston, on l’a vu très actif offensivement, quoiqu’un peu brouillon dans le dernier geste. Défensivement, il est pris dans son dos à la 19e avant que Simon rate le cadre de quelques centimètres, mais a néanmoins tenté tout le match de bien s’appliquer, pour contenir un Simon qui avait du feu dans les jambes. Remplacé par Mukiele (78e), venu installer la concurrence sur le côté droit.

Nuno Mendes 5 : A l’instar de son compère du côté droit, il a avalé les kilomètres sur la gauche, mais a manqué de précision dans ses centres et dans ses remises. Défensivement, le danger n’est pas venu de son côté, parce que le jeu Nantais penchait vers Simon, peut-être, mais aussi parce que son association avec Kimpembe a été très solide. Globalement, on a senti les 2 pistons très investis, très actifs, libérés offensivement, appliqués défensivement. On a hâte de les voir s’épanouir dans ce schéma tactique pour dévaster les ailes des défenses européennes.

Verratti 7 : Positionné à la récupération, il a assuré comme à son habitude le rôle de premier relanceur, insensible au pressing Nantais. A noter tout de même une passe catastrophe plein axe qui conduit au drop de Blas (13e). Par la suite, il a confisqué le ballon aux Nantais et a régné sur le milieu. Remplacé par Paredes (78e), blond platine qu’on voudrait voir courir.

Vitinha 6 : Titulaire dans un milieu qui enchaine les erreurs de casting depuis le départ de Motta, c’est peu dire qu’on avait hâte de voir ce qu’il avait dans le ventre. Et on a beaucoup aimé ce qu’on a vu. Un peu plus haut sur le terrain que Verratti, dans un rôle de relayeur, il a eu tout bon. Le gamin est technique, vif, rapide, sobre, et surtout, il joue vertical. Obsédé par l’idée de faire avancer le ballon par la course ou par la passe, il a fait des trous dans le milieu Nantais. Encore un peu timide dans cette équipe de star, on a hâte de le voir s’imposer. Gueye, Herrera, circulez, y’a rien à voir. La place est prise. Remplacé par Danilo (68e), venu promener ses truelles avec l’application qu’on lui connait.

Messi 8 : Leo a eu un an pour digérer son transfert de Barcelone. Leo a une coupe du monde à jouer. Et Leo a la dalle. Alors il s’est mis la tête à l’endroit et s’est préparé physiquement pour démarrer la saison affuté comme jamais. Installé entre les lignes Nantaises, il a été insaisissable dès la première minute. Et à la 22e, suite à une passe déviée du Ney, alors que les canaris poussaient, on a retrouvé le septuble ballon d’or. Slalom-crochet-élimination-but, Messi annonce en une action une saison monumentale. Non content de faire de la défense Nantaise son paillasson en phase offensive, il a été actif comme rarement au pressing défensif. Bonus, Leo a découvert qu’il avait un latéral droit. Ça promet.

Neymar 8 : Ney annonce à tout va depuis quelques semaines qu’il est prêt pour réaliser une grande saison. Il nous a donné envie de le croire. Le dernier joueur Samba a dansé sur le pré pendant 90 minutes. Ses décrochages incessants ont empoisonné le bloc canari, ses accélérations ont labouré le milieu de terrain, et ses combinaisons avec Messi n’ont pas fini de donner des cauchemars à la défense Nantaise. Coup franc limpide à la 45e (qui réveille des souvenirs pénibles). Au bout d’une deuxième mi temps toute aussi virevoltante, il s’envole vers le but et fait expulser Castelletto (81e) avant de régler ses comptes avec Lafont sur Penalty. Pas deux fois, Alban. Le roi est en chemin.

Sarabia 6 : il a mis beaucoup d’énergie pour montrer à Galtier et à Campos qu’il avait sa place dans la rotation de l’attaque parisienne. Très volontaire pour proposer des solutions, très actif au pressing, mais finalement pas très décisif dans un match que son équipe a largement dominé. Remplacé par Kalimuendo (84e), qui n’a pas eu le temps de se mettre en évidence.

Galtier 8 : Débarqué à Paris dans les poches d’un Campos à qui on a donné les clefs du camion, le supposé manque de stature du coach Français posait question, alors que l’ombre de Zidane planait au dessus du Parc jusqu’à sa signature. Début réussi. 4-0 net pour un premier trophée. Des stars en forme qui pressent à tout va, un jeu offensif plaisant, des latéraux libérés. Du jeu, du jeu, du jeu après 18 mois d’enfer avec les schémas tactiques abominables de la Poche. Mais quelle respiration putain !!!! On a retrouvé Paris, on a retrouvé du plaisir, on a retrouvé une équipe. L’organisation défensive reste un axe de travail majeur au vu des signes de fébrilité montrés par l’arrière garde sur certaines séquences, mais là, on ne va pas bouder notre plaisir. Quand on pense que cette équipe a joué sans Mbappé.