Loading

Chaque semaine, un membre de la rédaction vous donne son analyse du match des parisiens. L’occasion de faire le point sur les prestations et attitudes individuelles de nos joueurs. Entre passion dévorante, coups de sang, amour démesuré du club et mauvaise foi crasse.

Navas 6 : Keylor a fait ce qu’il avait à faire : garder le clean-sheet, sans avoir de parade exceptionnelle a réaliser. Simple, efficace, sans fioriture, San Keylor.

Nuno Mendes 6 : Dans un premier temps, match discret pour le très haut potentiel parisien. Mais au fil des minutes, il a montré une belle solidité défensive (11 ballons récupérés!), contrastant avec son match contre Brest. On l’a vu davantage offensivement en fin de match, où il a pu faire exploser la dynamite contenue dans ses cuisses.

v


Sergio Ramos 7 : Pour sa première titularisation en ligue 1 au Parc, Sergio a été le patron qu’on attend. Impliqué, précis, rugueux, bien dans ses mollets. Pourvu que ça tienne. Le but du break (63e) à la rage qu’il a semblé vivre comme la libération d’un début de saison haut en frustration.

Marquinhos 6 : Mr Propre. C’est une banalité, et c’est formidable. Si depuis plusieurs mois Paris prend si peu de buts sur ses nombreux temps faibles, c’est surtout grâce à lui. La charnière centrale formée avec SR4 est dantesque.

Kherer 4 : Brillant de mille feux la semaine dernière, Thilo est rentré dans le rang, avec une prestation plus en accord avec ce que l’on a connu ces derniers mois. Quelques courants d’air dans le dos, très en difficulté face au pressing rémois, une inspiration en panne devant. Il rentre quand de la CAN Hakimi ?

Paredes 5 : Pointe basse du milieu parisien. Installé, tranquille peinard, entre les deux défenseurs centraux. 143 ballons touchés en chausson. Suffisamment à l’aise techniquement pour se sortir du pressing, agressif en défense sans trop se fatiguer. Pour la créativité, on repassera. Peinaredes.

Verratti 8 (Homme du Match) : Positionné relayeur gauche ce soir, Marco a éclaboussé le match de son talent. C’est lui qui faisait progresser le ballon et cassait les lignes en début de match. Comme ça ne suffisait pas aux hommes de devant, il a du s’occuper lui-même de la finition. La semaine dernière il avait été contrarié par un poteau sortant, alors cette fois, il s’est appliqué sur son exter dévissé du gauche pour faire poteau rentrant à la 44e. Son premier but en ligue 1 depuis presque 5 ans. Événement. Un deuxième but sur une frappe contrée 12 fois à la 67e (peu importe que la ligue ne lui attribue pas, pour nous c’est doublé). Et dire que son meilleur poste, c’est numéro 6. Du coup il nous met le doute, culture de l’instant, peut-être. Cerise sur le très beau gâteau, il évite le jaune hebdomadaire. Monte en puissance, petit Hibou, et marche sur Madrid. Remplacé par Herrera (77e)

Danilo 5 : En première mi temps, il est complètement dépassé : pris de vitesse en phase défensive, maladroit en phase offensive. Il se reprend en deuxième mi temps, malgré un Roulette-pousse-ta-balle-en-6-mètres d’anthologie. Marque le 4e but parisien d’une frappe contrée qui ne suffit pas à sauver complètement son match.

Di Maria 5 : D’abord positionné sur l’aile, Angel a peu à peu glissé en numéro 10. Sa position entre les lignes aurait pu poser beaucoup de problèmes au Rémois, mais il a trop manqué techniquement pour réellement peser offensivement. Une ouverture pour Icardi qui amène le premier but de Verratti, tout de même, et une précision sur corners qui apporte systématiquement le danger. Remplacé par Messi à la 62e, venu réaliser quelques combinaisons jubilatoires avec Verratti et Mbappe, et tenter de trouver du rythme à l’orée des semaines décisives qui s’annoncent.

Icardi 3 : Concerné et impliqué dans le pressing, Icardi est actuellement meilleur sans le ballon qu’avec. C’est un problème quand on est attaquant de pointe dans un club qui vise la victoire finale en Ligue des champions. Circonstance atténuante, Mbappe l’oublie souvent. En même temps, quand il lui donne, c’est raté (70e). Aucun duel remporté ce soir. Crash de confiance ; ressaisis toi, Mauro.

Mbappe 6 : Quelques combinaisons soyeuses. Décroche en pivot, se retourne, casse le bassin de son vis-à-vis, encore et encore. D’abord sans réussite. Tente un enroulé deuxième poteau au lieu de sa spéciale pied fermé premier poteau (34e). Forcément ça ne rentre pas, on n’est pas au Camp Nou. Mais un match sans être décisif, ça n’existe pas pour Kylian Mbappe. Du coup, trouve le moyen d’envoyer la dernière passe à Danilo (76e) juste avant de sortir. Remplacé à la 77e par Draxler, qui est toujours un joueur du PSG.

Pochettino 6 : Pochettino refuse la défense à 3. Pochettino refuse de considérer que Michut et Simons peuvent prétendre à une place de titulaire au milieu. On lui reproche souvent une tactique chaotique, un jeu de contre stéréotypé, une possession stérile. Mais ce soir, même si Paris a souffert en première mi temps, Paris en a collé 4 aux Rémois.