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Avant d’affronter Kiel en match retour de la Ligue des Champions, Luka Karabatic a répondu à nos questions. Rivalité, Final 4 de Ligue des Champions, D1 … le capitaine du PSG Handball s’est livré sur les objectifs et sur la fin de saison.

Le lundi 15 mai, le PSG Handball organise différentes interviews entre joueurs et médias. À trois jours d’un des matches les plus importants de la saison, les joueurs parisiens sont en tournée des médias. Pour différents médias parisiens, Luka Karabatic répond à plusieurs questions. L’objectif reste le même s’imposer à Coubertin ce mercredi. Retour sur la première partie de l’interview, dans laquelle Karabatic évoque donc la Ligue des Champions et le match face à Kiel, mais aussi un possible Final 4 avec le rival du FC Barcelone, sans oublier le choc face à Nantes en championnat.

Après s’être imposé de quatre buts en Allemagne, comment abordez-vous le match retour face à Kiel ?

Luka Karabatic : C’est un peu piégeux. On est très contents d’avoir gagné de quatre buts à Kiel, évidemment. C’était un exploit. Si on nous avait dit avant le match qu’on gagnerait d’un but, on aurait signé tout de suite. L’objectif n’était pas forcément de gagner, mais de se donner une chance au match retour, d’être toujours dans les clous. Il se trouve que là, on gagne de quatre buts donc c’est un peu inattendu. C’est un peu piégeux parce qu’on a la sensation, un peu, d’avoir fait le job alors que pas du tout. On sait que ce n’est que la mi-temps du match.

J’ai déjà été dans cette position où tu perds le match aller chez toi et derrière ta motivation est décuplée. Donc, je sais que Kiel va arriver avec beaucoup beaucoup d’envie. Je pense que ça va être encore plus dur qu’au match aller. On s’attend vraiment à un gros combat.

Un match entre Kiel, très grand club allemand, et le PSG a maintenant une odeur de classique en raison du nombre de duels entre les deux équipes, ces dernières années. À titre personnel, les matchs entre le PSG Handball et Kiel ont-ils une saveur particulière ?

Luka Karabatic : Affronter Kiel dans le monde du handball, c’est ce qu’il se fait de mieux. C’est un club emblématique, une salle emblématique. Jouer Kiel, c’est jamais anodin. C’est vrai que, chaque année, c’est une équipe toujours à battre, qui est toujours dans les phases finales et qui dispute le titre de champion d’Allemagne. Ce sont toujours des grands joueurs qui évoluent là-bas donc, forcément, c’est toujours particulier d’affronter Kiel. On sait que c’est quelque chose de prestigieux ; on a aussi conscience de ça.

“C’est à nous de nous servir de ça, cette énergie supplémentaire”

Existe-t-il un sentiment de revanche par rapport à Kiel, qui vous a éliminé l’année dernière ?

Luka Karabatic : Non, j’irai pas jusque-là parce qu’il y a deux ans, on les avait battus. (Avant le match aller) On était vraiment méfiant : on savait qu’on affrontait une grande équipe, qui nous avait sortis l’année d’avant. On a été vraiment méticuleux dans notre préparation. On a tout fait pour aborder le match dans les meilleures conditions. Je pense que ça nous a vraiment aidés dans la construction de cette rencontre et réussir à faire un résultat là-bas. Cette semaine, entre les deux matches, est aussi essentielle. On doit continuer à avoir cette même concentration, ce même engagement dans notre préparation pour essayer de refaire un match similaire chez nous. De toute façon, on a une telle motivation pour aller au Final 4 que peu importe l’adversaire qu’il y a en face, c’est vraiment cet objectif qui nous pousse.

Alors que la Sparkassen Arena avait été irrespirable lors du match aller, qu’attendez-vous de Coubertin mercredi ?

Luka Karabatic : J’attends que la pression soit inversée. Là-bas, ça a été dur. C’est un public qui pousse beaucoup, qui met beaucoup de pression sur les adversaires ou les arbitres, un environnement hostile pour l’équipe qui se déplace. J’espère qu’on arrivera à inverser ça, qu’il y ait une grande ambiance. Ça sera un des plus gros matches de la saison. On l’a vu, jusqu’à présent, on a réussi à faire des très belles choses ici devant notre public : ils répondent toujours présents ; ils poussent vraiment fort et, franchement, on a vécu de très belles ambiances ici. Des ambiances qui nous ont galvanisés, qui nous ont poussés. On le voit que ce n’est pas pareil quand tu joues chez toi devant ton public, ta famille, tes supporters. Ça peut vraiment faire une différence. C’est à nous de nous servir de ça, cette énergie supplémentaire. Ça peut nous permettre d’aller chercher la qualification.

Depuis l’arrivée de QSI, on parle énormément de la Ligue des Champions, que ce soit au handball ou au football. Est-elle une obsession pour le Paris-Saint-Germain Handball ?

Luka Karabatic : Non, je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une obsession. Mais c’est un objectif clairement affiché chaque saison. Quand tu joues dans l’un des meilleurs championnats européens et que tu es le champion, forcément derrière, c’est un objectif de gagner cette Ligue des Champions. Elle a un format particulier : elle se joue sur un week-end. Le Final 4, on sait que c’est très instable, c’est toujours dur. Pour nous, le premier objectif est d’atteindre le Final 4. C’est toujours une première étape. Après, on sait qu’une fois cet objectif rempli derrière, il peut se passer plein de choses. Mais oui, forcément, on a toujours cet objectif affiché qui est de gagner la Ligue des Champions.

Favori de la Ligue des Champions, Barcelone devrait aussi accéder au Final 4. C’est une équipe que vous préféreriez affronter en demi-finale ou en finale ?

Luka Karabatic : De toute façon, si tu veux gagner, tu dois être capable de battre chaque équipe. Je ne me pose pas trop la question pour l’instant. L’objectif est vraiment d’essayer de passer ce quart-de-finale, de faire un grand match ici mercredi et de pouvoir se qualifier pour ce Final 4. C’est un objectif majeur pour nous. L’année dernière, on n’a pas réussi à se qualifier, donc premier objectif, la qualification. Derrière, on verra les équipes qui y seront. Il y aura un tirage au sort, il y aura plein de choses, mais je préfère ne pas y penser pour l’instant, parce que, pour moi, dans 2 jours (NDLR : face à Kiel) on peut être sortis. Il faut vraiment se concentrer sur le jour d’après, l’entraînement d’après et bien se préparer parce que, comme je l’ai dit, on en aura besoin.

“On a la possibilité de s’offrir une finale face à Nantes”

Cette saison, le PSG Handball finit premier de la poule A devant Magdeburg et Veszprem. Est-ce qu’il y a une réelle différence dans la préparation de ce match quand tu ne disputes pas les huitièmes-de-finale ?

Luka Karabatic : C’est sûr que d’avoir deux matchs en moins, c’est pas du luxe. On sait qu’on a des saisons qui sont très longues : on joue beaucoup de matches. Après, on l’a vu, ça nous a un peu sortis de notre rythme de jouer deux fois par semaine comme on avait l’habitude depuis le début de la saison. C’est vrai qu’on a été dans une phase où il y avait moins de rencontres. De temps en temps, on a eu un peu de mal à garder notre rythme, mais je pense que ça reste une bonne chose. Après, on l’a vu, finir premier, deuxième ou troisième, au final, on affronte Kiel en quart-de-finale, alors que Magdeburg a fini derrière nous et affronte une équipe un peu plus “faible“. Par contre, on a l’avantage de jouer chez nous le match retour. Je pense que c’est vraiment aussi pour ça qu’on se battait pour la première place. Ça peut avoir un grand rôle dans un quart-de-finale aller-retour. En tout cas, on va essayer de se servir de l’avantage d’être chez nous pour le match retour.

Le 2 juin, vous recevez Nantes, dans ce qui semble être la finale du championnat de France. Y a-t-il une hiérarchisation des compétitions pour vous ou les dirigeants ?

Luka Karabatic : On est tellement habitué à jouer sur tous les fronts qu’on n’a pas trop le temps de se projeter. À chaque fois, on pense au match d’après. La Ligue des Champions, c’est quelque chose à part, mais le championnat, c’est essentiel de le remporter. C’est clairement un objectif vraiment ultra important. Sur cette fin de saison, on essaye de serrer le jeu. On a réussi à repasser devant, mais c’est vraiment très serré. C’est un défi parce que, chaque année, ça pousse toujours plus. Cette année, on a été secoué, mais on est toujours là. On a la possibilité de s’offrir une finale face à Nantes, si avant ça on fait ce qu’il faut. On a hâte de disputer cette rencontre ; ça va être un grand match aussi.

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