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Chaque semaine, un membre de la rédaction vous donne son analyse du match des parisiens. L’occasion de faire le point sur les prestations et attitudes individuelles de nos joueurs. Entre passion dévorante, coups de sang, amour démesuré du club et mauvaise foi crasse.




Nantes 3 – 1 PSG

Navas 4 : on a la sensation qu’il aurait pu mieux faire, notamment dans son positionnement sur le premier but Nantais (4e). Sacoche en loufe sur le deuxième, rien à dire (16e). Un penalty en force au centre qu’il touche, rageant (45e+6). Moins rassurant qu’à son habitude, San Keylor a vacillé. Sur le banc, Gigio a du boire du petit lait.

Bernat 5 : Très entreprenant en début de match, avec notamment une belle percée, sur laquelle il se heurte à Lafont qui chauffait ses gants pour le match de sa vie. Quelques retours défensifs bien sentis, dont deux sauvetages, en coupant un contre à la 47e puis en retirant une balle de but à Kolo Muani à la 57e. Il perd peu à peu en influence sur le jeu, à mesure qu’il commence à piocher physiquement. Remplacé par Nuno Mendes (75e), qui n’a pas eu le temps de dynamiter son couloir.

Kimpembe 5 : Alors que son équipe prenait l’eau défensivement, Presnel a tenté d’écoper comme il a pu. Présent dans les duels, dur à l’impact, sa responsabilité n’est pas en cause sur les buts Nantais. Il a été plutôt propre dans ce qu’il a eu à réaliser.

Marquinhos 4 : Abandonné par son flanc droit, le général Marqui a souffert. Pris dans son dos sur le premier but, puis à la 30e minute sur un déboulé de Simons sauvé par Navas, il perd même un duel de la tête, c’est dire. Ainsi, notre capitaine n’était donc qu’un homme.

Kherer 2 : au lendemain de la tempête Eunice, Thilo a pris l’ouragan Simon-Kolomuani. Et le vent a soufflé fort dans son dos, à sa droite, à sa gauche, puis encore dans son dos… Nantes a pu profiter de la belle soirée porte ouverte qu’a proposé le latéral allemand. Plaisir d’offrir. Remplacé par Hakimi (75e), qui a amené de la percussion, averti suite à un mot doux susurré à l’oreille de Mr Lesage (90e).

Gueye 3 : Pour sa première dans le 11 de départ suite à son retour victorieux de la CAN, Gana a été bien discret. Positionné relayeur gauche en première mi temps, il n’a pas pesé sur le milieu de terrain, et sa permutation avec un Wijnaldum en plein naufrage n’a pas permis de sécuriser le côté droit. Sur le deuxième but, il lache le marquage sur Merlin. Repositionné en sentinelle après la pause pour libérer Verratti, sa deuxième mi temps est quelconque. Idrissa Guez. Remplacé par Icardi (81eme), qui réussit l’exploit majuscule de toucher 0 ballon. Pas 1, pas 2, zéro. Un homme qui a touché le fond mais trouve encore l’énergie de creuser.

Wijnaldum 1 : le grand-père de Georginio continue à trainer sa peine sur le terrain. Fantomatique, grand artisan de la diagonale du vide à droite avec Thilo. Complète sa belle prestation par une main dans la surface à la 5e minute d’un temps additionnel qui n’en comptait qu’une, carton jaune en bonus. Un point pour son sympathique sourire. Wijnuldum. Remplacé par Draxler à la 65eme, nonchalant magnifique qui perd son premier ballon par manque d’engagement, avant de voir sa frappe sortie par la manchette du pénible Lafont (84eme).

Verratti 6 : 9e titularisation consécutive pour l’italien, on va finir par penser qu’il a arrêté la clope. D’abord positionné devant la défense, il n’a pas eu son rayonnement habituel et a été mis en difficulté, autant par les offensives adverses que par ses deux compères du milieu. Repositionné plus haut sur le terrain en deuxième mi temps, il retrouve son rang, son influence et sa grinta pour tenter d’inverser le cours du match. Sans succès. Averti à la 38e minute, à la suite d’un attentat de Pallois sur Mbappe, qui ne vaudra pas même un coup franc : première d’une longue série de masterclass de Mr Aytekin-Lesage. « On s’est fait chier dessus par les arbitres » en fin d’interview d’après match, punchline qui lui vaut un point supplémentaire dans nos colonnes.

Messi 4 : Si le Kun était devant sa télévision ce soir, il a du constater la transparence de son protégé en première mi temps. Passe décisive splendide pour Ney à l’entame du deuxième acte. Par la suite, il sera plus actif, en profitant notamment de la position plus haute de Verratti pour combiner dans les petits espaces, et en proposant quelques passes dont il a le secret pour casser la dernière ligne adverse. Malgré tout, on reste encore une fois sur notre faim.

Mbappe 5 : Impliqué dans toutes les actions dangereuses de la première mi temps, il invente même l’autopasse avant de servir Neymar qui bute sur Lafont (28e). Quelques sueurs froides après le tacle par derrière des familles de Pallois sous le regard bienveillant de Mr l’arbitre (37e). Toujours aussi remuant après la pause, il provoque le penalty sur une faute d’Appiah qui devait prendre son deuxième jaune. Raté par Ney (58e). Avant de donner un ballon à Messi devant le but vide, sans succès (69e). Kylian ne peut pas tout faire, il faut aussi que les copains y mettent du leur. Finit par rater l’immanquable à 6 mètres à la 73e. Frustré et averti (83e).

Neymar 4 : après 3 mois sans jouer, Neymar a beaucoup provoqué, percuté, tenté de combiner, sans réussite. Quelques belles roulades toute en maitrise technique. Un joli but à la 47e avant le drame à la 58e : depuis plusieurs mois, on craignait qu’un gardien parte du bon côté sur ses poussettes en péno, ba ça y est c’est fait, et ça pique un peu les yeux. Averti pour mauvaise humeur (50e). Il reste 17 jours au roi Ney pour prendre du rythme et retrouver son jeu de jambe. Remplacé par Di Maria à la 75e, qui a tenté son corner direct et a eu le temps de prendre un jaune pour avoir séché Traoré (90e).

Pochettino 3 : Alors que l’équipe était menée de trois buts et que son côté droit prenait l’eau, Maurice a n’a procédé à aucun changement de joueurs à la mi temps. Les entrées trop tardives des dragsters Hakimi et Nuno Mendes n’ont rien changé. Son coaching n’a pas permis d’inverser le cours d’un match où Paris, il est vrai, a manqué de réussite face à un gardien en état de grâce.