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Chaque semaine, un membre de la rédaction vous donne son analyse du match des parisiens. L’occasion de faire le point sur les prestations et attitudes individuelles de nos joueurs. Entre passion dévorante, coups de sang, amour démesuré du club et mauvaise foi crasse.

PSG 3-1 AS St Etienne

Donnarumma 6: Après le match fébrile de Navas face à Nantes la semaine passée, Gigio avait l’occasion d’accroitre son avance sur San Keylor. Ça commence plutôt mal, quand à la 12e minute il repousse un centre sans danger et non cadré de Bouanga plein centre, dans les pieds de Youssouf, avant de se rattraper en plongeant avec autorité. Il ne peut pas grand chose sur le but Stéphanois à la 16e. C’est beaucoup mieux par la suite, où il fait notamment profiter l’équipe de son jeu au pied en constante progression.

Nuno Mendes 6 : On a l’impression qu’à chaque match, Nuno prends plusieurs années d’expérience. Il a livré un match de vieux briscard, solide en défense, percutant en attaque. Non content de fermer à double tour le flanc gauche parisien, il terrifie l’arrière droit de la défense adverse. Son association avec Neymar est intéressante et prometteuse pour la fin de saison. On lève l’option d’achat les yeux fermés. Remplacé par Bernat à la 81e.

Kimpembe 7 : La Force confirme sa montée en puissance depuis le début de l’année 2022. Puissant, rugueux, il a tenu la défense Parisienne, particulièrement en première mi-temps, et dégagé quelques ballons chauds.

Marquinhos 6 : Abandonné par Kehrer et malmené par Bouanga dans le premier quart d’heure, Captain Marqui a eu quelques difficultés à rentrer dans son match, avant de retrouver son rang. En deuxième période, il tente de compenser l’indigente prestation des milieux de terrain en se projetant constamment. Averti à la 89e pour contestation.

Kehrer 2 : il faut arrêter de mettre Thilo arrière droit maintenant s’il vous plaît. On a bien rigolé mais il faut que ça cesse. C’est pas sympa pour lui, c’est pas sympa pour les autres. Il semblerait que Maurice entame une prise de conscience, puisqu’il le sort à la pause. Remplacé par Di Maria qui sort 45 bonnes minutes, plutôt inspiré en attaque, sans rechigner pour faire le sale boulot. Tente ses deux spéciales : corner rentrant poteau (61e) et lob extérieur pied gauche détourné du bout des gants par Bernardoni (86e), .

Wijnaldum 2 : Georginio s’est lancé dans un défi de titans avec Mauro, à savoir qui sera le plus nul. Et Wijnaldum a livré une première mi temps toute en maitrise dans ce domaine. A gauche quand le ballon est à droite, à droite quand le ballon est à gauche, jamais démarqué, jamais trouvé… Et jamais cherché, du coup. Invisible, il a clairement donné l’impression de se cacher. Un relayeur qui ne relaie rien. Il aurait du rejoindre Kherer à la douche à la pause, mais Maurice essaie probablement de sauver le mental du sympathique néerlandais. Du coup, Paris a joué à 10.

Danilo 6 : positionné en sentinelle en l’absence de Marco, le grand Danilo commence par s’emmêler les compas pour offrir l’ouverture du score à Bouanga (16e). Mais le meilleur soldat de Maurice se reprend avec une prestation solide et appliquée, ponctuée d’un grand coup de crâne en lucarne à la 52e, qu’il célèbre en s’excusant de son erreur. Cet homme ne manque pas d’élégance. Repositionné à droite d’une défense à trois en deuxième mi temps, il a stoppé les courants d’air en fermant la porte que Thilo avait laissé grande ouverte toute la première mi temps.

Gueye 4 : Idrissa n’est pas encore complètement revenu de la CAN. Son début de match est Wijnaldesque. Il gagne en activité et en agressivité au fil de la rencontre et récupère quelques ballons qu’il exploite mal. No Verratti, No Party. Averti à la 56e.

Messi 7 : Messi prend la mesure de son rôle à Paris, et Paris prend la mesure du rôle de Messi. Se débarrasser de l’envie de profiter d’un coup de rein qu’il n’a plus, et devenir la rampe de lancement des fusées Parisiennes. Il conserve, relaie, combine, renverse sur Ney pour dynamiter le bloc défensif, envoie Mbappé au but, Di Maria dans la profondeur. Cette fois, il a imposé son sens du timing dévastateur. Le Parc bruisse, murmure. Le Maitre des horloges est de retour.

Mbappe 8 : 41e, première cartouche. 47e, deuxième cartouche. Magnifiquement servi par Messi, le chasseur de buts fusille à deux reprises Bernardoni. 156 buts. Le géant Suédois est égalé. Le gamin de Bondy va désormais pouvoir dépasser la légende Ibrahimovic pour écrire la sienne. Cap sur Cavani. 52e, extérieur pied droit sensationnel pour envoyer Danilo en orbite. 3-1. En 10 minutes, Kyky a renversé Saint Etienne. Boss. Remplacé sous l’ovation du parc par Icardi pour que Paris joue à 9.

Neymar 5 : Saignant dans la première demi-heure, il a peu à peu perdu en justesse et en influence. Poteau à la 79e après un beau mouvement avec Messi et Wijnaldum (Tiens, Georginio, tu était sur le terrain !?). Pas d’inquiétude, le roi est au travail pour retrouver son rythme. Il reste 10 jours. 10 jours pour monter en puissance. 10 jours pour parfaire les automatismes d’un trident qui commence à se trouver. 10 jours avant de faire tomber la foudre sur le Bernabeu. Remplacé par Draxler à la 83e.

Pochettino 6 : Maurice a choisi de faire jouer Wijnaldum et Kehrer en lieu et place de Verratti et d’Hakimi, indisponibles. Hommes différents, mais même sytème. Catastrophe au milieu de terrain et sur le côté droit de la défense, comme prévu. Mais Maurice, constatant les dégâts, a décidé de réagir avant la 85e minute, cette fois. Il a la présence d’esprit de changer de dispositif à la mi temps en passant en 3-4-3, avec Danilo défenseur droit et Di Maria piston droit. Choix payant qui rattrape sa compo.